C'est ici que je dois être
C’est ici que je dois être, c’est une évidence.
Cela fait un certain temps que j’ai envie de recoucher des mots, des émotions, des réflexions ... par écrit.
Il y a une heure environs, j’étais replongée dans un des multiples cahiers que j’ai rempli durant mon adolescence. (J’ai aujourd’hui pas loin de 47 ans, oui oui).
Cahiers que je viens de récupérer il y a à peine une semaine; après qu’ils aient croupi au fond de la cave de mes parents durant quelques années.
Cave que l’on vide , comme le reste du chalet d’ailleurs, car mes parents vont le quitter définitivement la semaine prochaine, après y avoir passé presque une vingtaine d’années.
Puis, faisant ma vaisselle, j’ai repensé à ce journal débuté un 27 octobre (2003).
Ce journal est toujours là, j’ai retrouvé son URL et je l’ai ainsi réouvert à nouveau.
Et je suis là, à 16h38 ce mercredi 14 février* 2024, scotchée à mon écran. Si vous pouviez être de l’autre côté de cet écran, vous pourriez constater que je suis en pyjama. A presque 17h, oui ... c’est un jour OFF aujourd’hui, ce qui explique ceci… vous comprendrez plustard (peut-être).
Après à mon âge, je n’ai plus à me justifier.
J’ai relu deux, trois de mes écrits, ... les deux tout premier et le dernier en fait.
Je me questionne.
Suis-je toujours capable d’écrire ? D’écrire comme je le faisais adolescente/jeune adulte?
Cet écris restera t’il, lui aussi, sans suite comme celui rédigé en 2022 ?
Je manque cruellement de pratique car , si bien même que, régulièrement ces derniers temps, j’ai des phrases qui se construisent dans ma tête, elles restent en suspend dans les limbes de mon cerveau.
Je ne suis pas assez rapide que pour pouvoir attraper un crayon et avoir le temps de les coucher sur une page blanche avant qu’elles ne s’envolent, m’échappent. J’espère que toutes ces brides de phrases avortées prématurément me reviendrons en temps voulu.
Et, ne vais-je pas me perdre parmi toutes ces choses que je remet en place depuis plus d’un an?
Le dessin papier, le dessin sur tablette, les travaux dans la maison,... et maintenant écrire ?
J’ai toujours aimé écrire. Je ne sais pas exactement à quelle période cela remonte, il faudrait peut-être que je regarde en quelle année j’ai commencé à me confier à un journal.
Je viens d’allumer la lampe au dessus de moi, il fait gris ce jour et la luminosité de la pièce viens de s’assombrir d’un coup, déjà que j’ai assez de mal avec mes yeux, je vais éviter de rajouter une difficulté supplémentaire.
Je suis lancée et je n’ai pas envie de m’arrêter trop rapidement.
Mais je m’égare…
Ecrire.
Pour qu’elles raisons ai-je, un jour, commencé à tenir un journal?
Dans un premier temps je dirais pour laisser une trace.
En second, je pense par besoin… Je n’allais pas bien et j’avais sans doute besoin de coucher, de déposer (me décharger) de tout cela.
Sans doute aussi pour pouvoir constater mon évolution.
Enfin la mienne mais aussi celle du monde qui m’entourait à l’époque et celui dans lequel je vis aujourd’hui.
J’ai fait plusieurs constat tout à l’heure… alors que je pensais que les choses étaient différentes aujou’d’hui, je me rends compte à quel point, finalement ce n’est pas si différent (Je pense m’expliquer à ce propos plustard, dans cet écrit, ce n’est pas vraiment le sujet, mais je me lance des pistes de réflexions).
Mais en quelques mots, mes difficultés de l’époque sont encore celles que je vis à l’heure actuelle. Mais il y a une grosse différence, ma "sensibilité" à traverser ces épreuves est toute différente.
Pourquoi me remettre à écrire?
Je vois cela comme une sorte de témoignage je crois.
Je ne sais pas si d’autres ont un parcours similaire au mien; si ce qu’as été ma vie et ce qu’elle est aujourd’hui parle à d’autres "quadra" comme moi.
Dans tous les cas, dans mon entourage proche ou lointain, je ne connait personne qui partage mon point de vue sur la question… en tout cas, pas ouvertement.
Mais il est vrai aussi que j’e n’en parle pas vraiment non plus.
J’ai perdu l’habitude de parler de moi en réalité.
Je ne partage plus de quoi est fait ma vie… je n’ai plus personne avec qui en parler en réalité.
Enfin si… mes enfants.
En vivant avec eux, même si ce n’est qu’a moitié (vous savez la garde alternée tout ca tout ca,...), même sans en parler, sans mettre systématiquement toujours des mots sur ...., en vivant ensemble, on partage tout cela et je leur transmet ma vision, une partie de mon "interprétation" des choses.
Donc, c’est aussi pour moi la manière de leur laisser une trace pérenne de ce qu’est et aura été ma vie.
Aussi humble sera t’elle.
Mais est-ce, surement, une chose importante pour moi aujourd’hui et qui sera précieuse à leurs yeux un jour.
Et puis, je cherche toujours quelque chose dans lequel me révéler.
Jusqu’ici, je ne suis pas arrivée à m’accomplir dans un secteur professionnel, ni dans ma vie personnelle.
Par contre, je suis plus que comblée dans ma vie de MERE. "Finalement, peut-être ne suis-je faite que pour cela". Mon rôle ici bas sur terre n’est peut-être que celui là… peut-être ne devrais-je pas me casser la tête a vouloir accomplir autre chose.
Pourtant il y a autre chose… il y a cet espace créatif dans lequel j’évolue sans trop savoir réellement où, ni vers quoi je vais. Depuis plusieurs année, je "végète" d’un secteur à l’autre....Tantôt le dessin, la photo et le monde audio-visuel, tantot la décoration, la cuisine, la customisation, voir la couture…
Depuis plus d’un an, j’ai repris mon crayon HB, mon marqueur noir, puis mes Poscas avant de me tourner vers l’aquarelle et découvrir et me familiariser avec le monde du dessin numérique.
Bien que je n’ai pas redéposer le crayon, à force, je me vois évoluer, mais ... je ne "me" trouve pas.
A 46 ans il serait peut-être temps.
Et n’oublions pas l’écriture.
Alors oui, c’est sans doute ici que je dois être.
Ici que je dois me pencher sur ces réflexions.
Peut-être est-ce une manière d’avancer, de débloquer la situation.
Car il n’est pas trop tard, mais il est temps.
Quand j’ai commencé à écrire tout à l’heure, je ne savais pas où cela me mènerai, mais il est vrai que je savais que cela me permettrais vraisemblable d’avancer. De quelques pas ...
qui si je m’y tiens me mènerons vers d’autres réflexions qui aboutirons peut-être sur quelque chose de concret.
Espérons donc, comme je le disais plus haut, que cette confidence inattendue présage d’autres réflexions personnelles ... et ce, pas dans 2 ans.
Sur ce, à bientôt.
Line
(Sur ce, je vais m’habiller).
PS : si vous m’avez lue jusqu’ici, laissez moi un petit mot sur le Forum, cela me ferait super plaisir.
* 14 février.... : c’est quoi ca déjà?? ?