Besoin de me confier aujourd’hui.
Je suis pas aux cours et j’en suis pas fière.
Souvent, tôt sur le matin, je me sent incapable d’aller aux cours et je prends la décision de ne pas y aller. A ce moment là, je pense que c’est la meilleure décision, que ce n’est pas grave… je trouverai tjrs bien un moyen pour justifier cette absence.

Et puis quelques heures plustard je me demande ce que je fais là. Je culpabilise quelque peu, mais pas assez que pour prendre ma titine et faire les quelques kilomètres qui me séparent de l'école. Je suis grave.

Mais pourquoi aujourd’hui ?

Hier, j’avais une journée d'étude à l'école autour du thème de l’Accompagnement social. Intéressant sans plus. Cette journée a été dure, elle m’as vidée.
Ca allais bien depuis quelque temps. Plus trop de prise de tête, de déprime, de malaise… jusqu’hier.

Ca m’as pris comme ca, d’un coup, sans prévenir, sans raison.
Durant la matinée, je me sentais un peu seule, j’avais mal à la tête et des migraines ophtalmiques.
Durant les ateliers de l’après midi, nous avons fait une pause. J’en ai profité pour allé relever mes mails, et c’est là que ca m’as prit.
Cette sensation désagréable qui me poursuit depuis plus d’un an.
Dans ces moments là, j’ai l’impression que je lutte pour ne pas sombrer, que je suis à deux doigts de perdre connaissance… je me sent soudain prise d’une fatigue immense. Je n’aurais qu’une envie me coucher…

Je prends sur moi et j’essaie de lutter contre cette sensation désagréable.
Et cela me fatigue énormément.

Le reste de la journée, je l’ai passé entre deux mondes. J'étais là et pas là. Partagée entre la réalité et cette peur de l’inconnu qui m’effraie.

Je ne comprends pas pourquoi ca me tombe dessus comme cela.
Je ne comprends pas ce qu’il m’arrives.
J’ai peur. Je m’imagine qu’un jour je ne saurais pas lutter.
Je me demande d’où ca viens ! Si je ne suis pas malade, si je n’ai pas un truc qui ne tourne pas rond dans ma tête.

J’ai fait des examens l’année dernière et cela n’avait rien donné.
On as diagnostiqué des crises d’angoisses, de spasmophilie.
Et si ce n'étais plus cela ?

Ca me retombe dessus quand je croyais que les choses rentraient doucement dans l’ordre. Je reprends pieds dans la réalité. Est-ce que je me voile la face ? Aurais-je un problème réel ?

La réalité actuelle me convient. Je m’y sent en sécurité.
Rester à la maison, avoir cours une à deux fois par semaine, travailler sur mon TFE. Cela me convient parfaitement. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles je suis tenté de commencer une autre formation l’année prochaine.
J’ai peur de devoir reprendre une vie "normale", chargée.
METRO-BOULOT-DODO.
Je redoute toujours d’en être incapable!
Quand est-ce que j’aurai à nouveau confiance en mes capacités ?

La soirée d’hier c’est terminé par un repas entre professeur et élèves. Nous étions trois de ma classe. J’avais récupéré Ced à la gare, j'étais contente qu’il soit à mes côtés. J’aime être avec lui. J’ai attendu cela durant des années, et enviait les autres. Aujourd’hui il est là et je suis comblée.

Une fois rentrée a la maison vers 20h30, j'étais épuisée.
Les angoisses m’ont reprises.
Lorsqu’il est venu se coucher, j’avais envie qu’il me demande ce qui n’allait pas, qu’il me rassure. Mes comme toujours dans es moments là, il fait son malin, il ne prends rien au sérieux et cela me décoit.

Je me suis confiée à lui.
Et aujourd’hui, je sait qu’il faudras que je trouve quelqu’un d’autre pour parler de ces "malaises". Il n’est pas capable de pouvoir en parler et de me rassurer. Je crois que cela le fait flipper autant que moi !

Je pensais que comme les choses s'étais arrangée d’une manière considérable depuis notre rencontre, qu’il serait plus disposé à en parler, à écouter mes craintes.
Mais je me suis trompée. Comme les fois précédentes, il s’est fermé. Il m’as tourné le dos et n’as plus dis un mot. Ne comprends t-il pas que ce comportement me blesse ? Lui le psy ! Tourner le dos. Se taire...
Mais Ced!! ! Ok je ne suis pas une de tes patientes, ok cela te touche d’avantage… mais je suis mal moi ! T’es psy ou pas?? ?

Cela lui fait peur.
Il as peur car cela arrive sans raison évidentes.
Me prends t’il pour une folle ?

Le fossé c’est à nouveau creusé entre nous.
Je suis d’un côté de la route et lui de l’autre.
En lui parlant, je l’ai fait traversé la route et à présent il n’ose plus la retraverser de peur de se faire renverser. De chaque côté il y a un présipice, il faut qu’on reste sur la route. Et le mieux ce serait de marcher main dans la main bien au milieu; ce que nous faisions depuis quelques temps.

Viendras tu me prendre la main ?